Quand on investit dans un potager, il faut tout faire soi-même : fertiliser la terre, créer son propre compost et tout planter à la main afin de respecter les règles du bio. Cependant, la chose devient plus difficile et moins amusante à long terme. Heureusement pour ceux qui désirent maintenir un petit jardin de légumes et n’ont pas forcément la main verte, la naissance du farmbot a révolutionné la pratique. On vous en dit plus dans cet article.

Qu’est-ce qu’un farmbot ?

Le farmbot est une invention robotique née aux États-Unis, de la pure collaboration de cerveaux désirant redonner vie à la culture potagère dans notre quotidien. Rory Aronson est le nom de l’ingénieur américain qui a initié le projet en 2011 alors qu’il n’était qu’un simple étudiant. L’idée lui était venue de faciliter la culture et le jardinage à ceux qui en ressentent le besoin, mais surtout de répondre à l’augmentation alarmante de la population planétaire. En effet, les chiffres nous l’annoncent : en 2050, près de 10 milliards de personnes occuperont la terre, ce qui estime le besoin croissant en nourriture à 60 % plus que maintenant.

Farmbot

Farmbot

De ce fait, le farmbot est une source industrielle intelligente, programmée pour s’occuper d’un potager sans aucune supervision. C’est donc un robot Open-Source écologique, conçu avec une technologie très simple, et donc facile à manier et avec un rapport qualité/prix considérable compte tenu de sa garantie sur le long terme.

Comment fonctionne un farmbot ?

Pour Rory Aronson, la technologie du farmbot sera bientôt indispensable à notre vie quotidienne, égalant l’importance de la machine à laver qui, elle aussi, a besoin d’une simple prise courant pour travailler. À la différence de cette dernière, le farmbot peut parfaitement s’alimenter grâce aux sources renouvelables d’énergie, respectant ainsi les normes de l’agriculture biologique.

Lire aussi :  Un produit de nature industrielle peut-il être considéré comme local

La méthodologie de fonctionnement du farmbot est très simple : à la manière d’une imprimante 3D, le robot se mobilise dans les trois plans de l’espace et « grave » les graines une à une sur le sol, puis retourne à l’extrémité du potager. Ensuite, grâce à sa mémoire intégrée, le farmbot retourne aux endroits exacts des graines pour les arroser, fertiliser, etc.

Le farmbot vous évite ainsi les heures sous le soleil et vous permet d’observer le tout depuis le confort de votre intérieur. Puis, de manger, bien sûr, une fois vos légumes récoltés. Ainsi, l’utilisation du farmbot vous garantit une consommation aussi bien bio que locale, puisque vous choisissez vous-même les graines, la quantité d’eau à utiliser depuis le commerce le plus local possible : votre jardin.

Farmbot - se nourrir bio et local

Farmbot – se nourrir bio et local

Que faut-il penser du farmbot ?

Les avantages

Le premier avantage du farmbot est qu’il peut être contrôlé depuis le confort de votre ordinateur. Grâce à la caméra intégrée de l’appareil, vous pouvez superviser et faire les modifications qui conviennent à votre potager. De plus, le logiciel de supervision (également open source) est très simple à piloter.

Mais même sans ça, le petit robot est capable d’adapter automatiquement son programme interne aux besoins de votre jardin. Dans la carte mémoire du robot, il existe une centaine de plantes répertoriées selon leurs noms, leurs natures et s’il s’agit de bonnes ou mauvaises herbes. De ce fait, le farmbot permet l’élimination rapide et précise de tout ce qui peut nuire à vos plantes. Les mauvaises herbes n’ont pas le temps de s’épanouir ne serait-ce qu’une journée, puisque le farmbot travaille à longueur de journée et pendant toute la semaine.

Farmbot - les pissenlits n'ont plus leur place dans le potager

Farmbot – les pissenlits n’ont plus leur place dans le potager

Il est également utile de noter d’autres bienfaits non négligeables du farmbot :

  • Sa rapidité
  • Une faible consommation électrique ou hydraulique
  • Le matériel bio responsable dont il est composé
Lire aussi :  Greta THUNBERG, la nouvelle icône de la lutte pour le climat

Les inconvénients

Le principal bémol notable de l’appareil est que celui-ci ne peut fonctionner que sur terre surélevée. Cela veut dire que vous devez bâtir votre potager à une certaine hauteur pour que le farmbot puisse travailler correctement. Peut-être aussi son terrain de travail limité à la surface de 3 x 1,5 m², mais le créateur du robot estime que c’est largement suffisant pour une personne. Au contraire, Aronson porte l’intérêt des familles dans son cœur et leur promet des farmbot plus grands, et donc capables de travailler sur une plus grande superficie pouvant subvenir à toute une famille. Il ne reste plus qu’à croiser les doigts.

Farmbot - nécessité de posséder des bacs surélevés

Farmbot – nécessité de posséder des bacs surélevés

En 2022, il y a-t-il des innovations ?

La principale innovation de la technologie « Farmbot Genesis » est sa naissance en France, et plus précisément à Nantes. En hommage aux valeurs de la pratique du partage Open-Source, sept étudiants ingénieurs ont réussi à recréer à un détail près le farmbot américain. Exposé durant les 48 h du salon international d’agriculture moderne de la ville, le farmbot nantais a dépassé la limite de terrain de son homologue américain, élargissant cette superficie à 60 m². Une nouveauté qui ne manque pas de réjouir les agriculteurs locaux.

 

Que pensez-vous de cette innovation ? Gadget ou must have ? Ceux qui ont la chance d’en avoir un, n’hésitez pas à partager votre expérience avec nous 🙂

A bientôt,

Bea